Cela commence comme un film catastrophe avec secouristes, blessés sur des brancards, pompiers dépliant leurs immenses échelles sur l’immeuble en verre de la gare de Tokyo, fumées, hélicoptères, pompes à incendie à l’assaut du feu. On comprend vite qu’il s’agit d’un de ces exercices d’alertes, menés une fois par an partout dans le pays en proie à la menace d’un terrible séisme comme celui de Tokyo en 1923.
Sous la caméra revit la mégalopole d’il y a quarante ans : son trafic automobile incessant et ses piétons disciplinés, la stridence de ses hauts parleurs et le calme des ruelles champêtres où rigolent les gosses de Tokyo, les buildings et les marchands ambulants , les innombrables voies ferrées , les cafés de musique classique et les fêtes de quartier, bref tout cet urbanisme anarchique qui fait le charme de cette capitale.