Sébastien Leclerc
Dédiée à Louis XIV, cette estampe donne à voir une Académie imaginaire réunissant les sciences et les arts. On peut y dénombrer cent-soixante deux personnages et de multiples machines, comme la pompe à vide ou la lunette anamorphotique, dont un bon nombre a aujourd'hui disparu. Elle peut être lue également comme le testament graphique et philosophique de l'artiste à l'époque où le progrès des sciences commençait à supplanter « la science spéculative et mélancolique » du Moyen-Âge, pour reprendre les termes de Maxime Préaud, spécialiste de Sébastien Leclerc, qui décrypte pour nous les multiples significations de cette gravure.Trois siècles plus tard, l'artiste franco-suisse Jürg Kreienbühl (1932-2007) qui a consacré une partie de son œuvre à graver et peindre la grande Galerie de l'évolution du Jardin des Plantes, porte un regard critique sur les conséquences du progrès scientifique.